Il faut être accroché pour rencontrer Salomé Dos Santos alias Blu Samu. Pas parce qu’elle fait sa star, au contraire : son capital sympathie est tellement haut qu’elle parle à tout le monde, en français ou en anglais (mais elle parle aussi le flamand et le portugais). On arrive enfin à la faire s’asseoir pour l’interview et comme on avait envie de la connaître un peu mieux, on lui a proposé de répondre à sept questions, « son chiffre fétiche » qui est aussi le nom de son impeccable EP.
Salomé ou Blue Samu ?
Oh wow, tu commences fort ! Sans Salomé, il n’y a pas Blue Samu. Le plus important, c’est de s’occuper de soi et d’être bien avec qui on est. Blu Samu c’est ma vie, ma carrière mais je passe avant tout !
Belgique ou Portugal ?
Je suis obligée de dire les deux. La Belgique m’a offert toutes les opportunités d’être qui je suis aujourd’hui et surtout elle m’a adopté, le Portugal reste ma vraie maison, quand j’y vais je me sens connectée d’une manière unique. Mais ça ne veut pas dire que je n’aime pas mon pays adoptif mais au Portugal, on me comprend mieux !
Rapper ou chanter ?
God dammit ! Quand on rappe, on joue avec plus d’éléments car le rythme est important et tu peux appuyer tes idées avec les basses. Je me sens beaucoup plus à l’aise dans le rap, ça correspond plus mon énergie chaotique.
Studio ou live ?
Désolée, je vais encore te répondre les deux. En fait, c’est pas du tout la même approche de la musique. En studio, je suis dans ma bulle, c’est complètement introspectif, je me pousse à expérimenter des trucs que j’ai pas encore fait, j’essaie d’atteindre mes limites. Sur scène, c’est une toute autre énergie. D’abord tu dois défendre ton projet et surtout ça force à réfléchir à qui on est aujourd’hui. Il faut réfléchir à comment sont les morceaux quand on les chante par rapport à ceux qu’on a créé dans le studio et comment je vais les faire vivre sur scène. Ces deux choses sont tellement gratifiantes que je pourrais pas faire un choix.
Amour toujours ou amour d’un jour ?
Aujourd’hui amour d’un jour mais j’aimerais bien un jour amour toujours !
Influencée ou influenceuse ?
Influencée ! Mais pas forcément pas d’autres artistes mais plutôt par mon entourage, par les gens avec qui j’évolue. Les autres artistes m’influencent pas forcément, ils m’impressionnent plutôt.
Reconstruction ou déconstruction ?
Je suis dans une phase de déconstruction et j’ai hâte de reconstruire après ! l y a beaucoup de pouvoir dans la déconstruction et je pense que ça arrive plusieurs fois dans une vie, il ne faut pas qu’on se freine ni qu’on se dise qu’une fois c’est suffisant. C’est chouette d’avoir une marge de manoeuvre sur ce sujet.
Propos recueillis par Sarah Koskievic
Photos : Olivier Hoffschir