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Le mag'

Brutus : "nos envies évoluent sans cesse"

09 Oct 2023
Brutus : "nos envies évoluent sans cesse"

A intervalles réguliers, la scène belge envoie hors de ses frontières les nombreux musiciens qui font du plat pays un endroit particulièrement propice au développement des talents musicaux.

Après la formidable délégation indie rock qui s’est propagée en France depuis la Belgique (dEUS, Evil Superstars, Venus, Balthazar, Girls in Hawaii, ou encore La Jungle, parmi beaucoup d’autres), accueillons aujourd’hui à bras ouverts Brutus, trio originaire de Louvain à tendance post-hardcore, auteur de trois albums tempétueux.

Derrière ce nom sauvage, la chanteuse/batteuse Stefanie Mannaerts, le bassiste Peter Mulders et le guitariste Stijn Vanhoegaerden trouvent un équilibre intéressant entre décibels colériques et moments shoegaze plus atmosphériques. Bourrasques garanties !

Rencontre.

Vos chansons partent parfois dans des directions surprenantes.

« Tout part d’un sentiment intérieur très profond, que nous serions bien incapables de t’expliquer. Quand tu vas dans la bonne direction, tu ne peux en être certain, mais quelque part, tu le sais. Quand ta chanson est terminée, c’est pareil. Bien sûr, parfois, on doit rendre nos devoirs en temps et en heure. Mais bien souvent, c’est beaucoup plus clair, limpide et intime que cela ».

Sur scène, c’est une explosion, on dirait que vos titres sont pensés pour le live.

« La question est moins de savoir si ce sera cool en live, que de savoir si ce sera seulement possible. On pense au live, mais d’un point de vue technique ».

La composition joue un rôle aussi.

« Chose importante : on compose tous les trois, dans la même pièce. Donc on ne pense pas immédiatement à la scène, mais évidemment que c’est là, puisque nous sommes tous les trois, face à face, et qu’une énergie s’en dégage ».

Vous réécoutez vos disques ?

« On aime notre musique, mais on ne peut pas dire qu’on soit réellement, toujours heureux, disons que deux ou trois ans après, on n’entend plus la même chose, on entend davantage de défauts, et surtout, nous n’en sommes plus du tout au même stade. Nos envies évoluent sans cesse ».

Propos recueillis par Nico Prat

Photos : Louis Comar