Druides psychédéliques, amoureux des éléments (feu, eau, terre, air), barrés mais pas que, c’est sans leur banjo fétiche qu’on a rencontré Tino Gelli et Tristan Thomas, les deux membres de Walter Astral. Après une (très) (trop ?) longue conversation sur Salem, le chat de Sabrina, l’apprentie sorcière, ils se sont pliés à une interview ésotérique. Et, croyez-le ou non, on a beaucoup chanté !
Vous voulez bien nous raconter la vraie histoire derrière le nom de votre groupe ?
Tristan : On était dans notre petite cabane dans le Berry où on a fait tous nos morceaux. Un matin je me réveille et je lui dis « c’est fou, j’ai fait un rêve et c’est exactement la situation dans laquelle on se trouve », c’est-à-dire le bol de Cheerios et tous les deux en train de boire le café du matin sauf que le bol de céréales commence à tournicoter à toute vitesse. Et il me dit : « mais nan, j’ai fait le même rêve ».
Tino : Et donc dans le bol, il y a un gros trois-mâts qui sort d’entre les Cheerios et un man sur la proue qui dit « Salut, c’est moi Walter Astral ». Il nous a dit de devenir druide et de raconter ça dans des chansons.
Ça devait être une soirée arrosée ! C’est qui le meilleur druide, Manau ou Panoramix ?
Tristan : Manau !
Tino : On parle plus de lui que de Panoramix.
Tristan : J’entends le loup, le renard et la belette ! On dit souvent « Yo les mans, faut faire la part des choses ».
Tino : Tryo c’est un putain de druide aussi !
Vous pensez qu’il y a une vie après la mort ?
On est très portés sur la magie mais on accepte de revenir à rien et de laisser la place à l’autre. Après, il n’y a plus rien, on va redevenir matière. Mais on adorerait être réincarnés.
En quoi ?
Tino : En chien saucisse, au bord d’une piscine avec un cigare.
Tristan : Un truc majestueux, genre un albatros.
C’est quoi la musique en Enfer ?
Alarma 666 ! Alaaaaarma !!
Et au Paradis ?
All Things Must Pass de George Harrison, ça marcherait bien.
Les fantômes en soirée, ils s’ambiancent sur quoi ?
Cannibal de Ghosteman, c’est un mage de magie noire qui fait de la trap metal extrem. C’est de la musique de fantômes qui jumpent.
Le morceau le plus démoniaque ?
Tournez les serviettes ? Un truc qui déchaîne les enfers créé par des démons : tout le speedcore, de la techno à plus de 200 BPM. C’est terrible.
En vrai, vous croyez en quoi ?
Tino : Au cosmos. Quand j’ai des besoins et des envies, je prie le cosmos de façon premier degré. C’est le truc le plus magique.
Tristan : Moi, c’est le soleil que je prie. C’est le boss.
Propos recueillis par Sarah Koskievic
Photos : Olivier Hoffschir