En partenariat avec Cheek Magazine
L’été arrive, son lot de festivals, ses choix cornéliens au milieu de programmations toutes plus chargées les unes que les autres.
Comme tous les ans, Rock en Seine investira fin août le domaine national de Saint-Cloud, et avec lui, quantité d’artistes immanquables, de The XX aux vétérans de Cypress Hill, en passant par les jeunes princes psyché de The Lemon Twigs. Mais aussi des femmes qui, si elles sont encore minoritaires en nombre, ne manqueront pas de marquer les esprits: certaines d’entre elles, comme la légendaire PJ Harvey, la Danoise pop MØ ou la Française feel-good Jain, constituent des têtes d’affiche qui drainent autant les foules que leurs homologues masculins.
“On fait en sorte d’équilibrer la programmation en termes de mixité, de diversité, d’âge, de styles représentés.”
François Missonnier, le directeur du festival, assure: “On attache de l’importance à la ligne musicale du festival, puis on fait en sorte d’équilibrer la programmation en termes de mixité, de diversité, d’âge, de styles représentés. On aimerait avoir plus de têtes d’affiche féminines, ajoute-t-il. Malheureusement, il y en a assez peu dans le pop rock, moins que dans le r’n’b par exemple.” Au fil des ans, le festival s’est tout de même débrouillé pour faire jouer des femmes inoubliables: si Amy Winehouse a annulé plusieurs fois sa venue, Björk, Grimes ou Peaches ne s’y sont pas trompées et sont venues squatter les scènes de ce rendez-vous musical de la fin d’été. Pour l’édition 2017, on vous a fait la sélection des femmes à ne pas manquer.
PJ Harvey
Pourquoi il ne faut pas la louper: C’est la tête d’affiche du festival, une grande dame du rock qui a su traversé les décennies et se renouveler sans cesse, depuis la sortie de ses deux premiers albums Dry (1992) et Rid of Me (1993). Impossible de ne pas passer écouter le chant engagé et la guitare rageuse de Polly Jean Harvey. Sur la grande scène du parc de Saint-Cloud, elle laissera s’envoler ses titres aux paroles finement ciselées, oscillant entre rock le plus traditionnel et expérimentations électroniques. On n’a qu’une hâte: voir et entendre cette artiste qui s’est définitivement transformée en témoin de son temps, en voyageant de Washington D.C. au fin fond de l’Afghanistan en compagnie du photoreporter Seamus Murphy pour l’élaboration de son dernier album, The Hope Six Demolition Project.
Quand la voir: samedi 26 août
Jain
Pourquoi il ne faut pas la louper: Jain, c’est l’ovni qui a débarqué sur les ondes en grande pompe fin 2015. Celle dont les mélodies entêtantes sont restées ancrées dans les têtes, comme un arrière-goût acidulé de l’été. Fin août, pareil, on apercevra la rentrée pointer tristement le bout de son nez, et à même tristesse, même solution: danser jusqu’à n’en plus pouvoir sur les rythmes euphoriques et métissés de cette Toulousaine aux influences musicales aussi diverses que le rap d’ASAP Rocky et le chant d’Oumou Sangaré, en passant par Miriam Makeba, à qui elle rend hommage dans son titre éponyme.
Quand la voir: samedi 26 août
Ibibio Sound Machine
Pourquoi il ne faut pas la louper: Des sonorités venues d’Afrique qui tirent sur la funk, une bonne dose d’électro: voilà Ibibio Sound Machine, menée par la Londonienne d’origine nigériane Eno Williams. Accompagnée de ses compères Max Grunhard, Leon Brichard et Benji Bouton, et du guitariste ghanéen Alfred Bannerman, elle délivre un groove qui opère le mélange entre afrobeat, post-punk et électro. Le tout, chanté en Ibibio, un dialecte du sud-ouest du Nigéria. On y va pour découvrir ce concentré d’énergie, qui tire précisément sa force du mélange des genres musicaux.
Quand la voir: samedi 26 août
Little Dragon
Pourquoi il ne faut pas les louper: Little Dragon, ce sont ces 4 suédois, la chanteuse Yukimi Nagano en tête, révélés au grand public lorsqu’ils ont collaboré au Plastic Beach de Gorillaz, en 2011. Une électro pop aux accents futuristes que l’on retrouve dans Season High, leur dernier album sorti en avril. De la musique pour réchauffer les coeurs: impossible de les manquer, ne serait-ce que parce qu’on a aimé leurs collaboration avec SBTRKT ou Flume, mais surtout pour les entendre répandre leurs propres nappes de synthpop.
Quand les voir: samedi 26 août
MO
Pourquoi il ne faut pas la louper: De la grosse electro-pop qui tâche pour se défouler un maximum. En direct du Danemark, MØ possède un certain talent pour balancer des gros hits qu’on écoute comme des odes à l’été, seule, ou dans ses collaborations avec Major Lazer, DJ Snake et les autres. Synthés perchés et basses qui tapent, ça promet d’envoyer.
Quand la voir: vendredi 25 août
Mathilde Saliou