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De Gainsbourg à dEUS, voyage musical au pays des influences de Balthazar

23 Août 2019
De Gainsbourg à dEUS, voyage musical au pays des influences de Balthazar

De Gainsbourg à dEUS, petit voyage musical au pays des influences de Marteen Devoldere et Jinte Deprez de Balthazar, qui a sorti son 4ème album, « Fever », début 2019.

Vous citez souvent Serge Gainsbourg comme une influence majeure de votre musique…

Marteen Devoldere : De manière générale, nous sommes influencés par les chanteurs qui ont commencé dans les années 60. Certains d’entre eux sont devenus des classiques contemporains. Ils avaient un son, une production bien particulière. C’est à l’époque de notre second album qu’on a vraiment découvert le travail de Gainsbourg.

Jinte Deprez : Plus précisément Histoire de Melody Nelson et toutes ses compositions de cette période. Son travail a tellement évolué par la suite. Il savait créer cette forme de musique à la fois orchestrale et très intimiste. Cela a vraiment eu une influence sur notre second album, beaucoup plus acoustique que le premier.

Lou Reed est lui aussi une source d’inspiration…

Marteen Devoldere : Prenez l’album Transformer, qui est un pur disque de pop. Quand Lou Reed chante une chanson, il la transcende. Il en fait quelque chose d’autre, de plus grand. Cela m’a toujours intrigué. Je ne sais pas comment l’expliquer. C’est de la magie.

Jinte Deprez : Il ne composait ses chansons qu’avec 3 cordes, donc ce n’était jamais ultra-compliqué. Tout est dans le charisme et la façon dont il raconte ses histoires. Son chant n’est jamais totalement juste ou en phase, ce qui rend ses morceaux encore plus beaux. C’est aussi ce qui rend la pop music de Lou Reed jamais désincarnée.

Parlons groupes belges, et en particulier TC Matic…

Jinte Deprez : Arno était le chanteur de TC Matic !

Marteen Devoldere : En Belgique, dans les années 90 on avait dEUS, de véritables héros nationaux ! La décennie précédente, c’était TC Matic. C’est notre héritage musical belge.

Jinte Deprez : TC Matic, c’était aussi punk et très « Je-m’en-foutiste » ! (rires)

Vous avez cité dEUS…

Jinte Deprez : On a ouvert pour eux. Ce sont nos tontons d’une certaine manière. Ils sont eu une influence sur tous les groupes belges fondés après eux, y compris nous.

Est-ce que le fait d’avoir mené des projets solo avant le dernier album de Balthazar a eu une influence sur ce disque ?

Jinte Deprez : Bien sûr ! On a fait une pause parce qu’on était en train de devenir prévisibles. Chacun de notre côté, on a pu essayer d’autres genres, d’autres manières de travailler. Cela nous a fait grandir en tant que personnes et en tant qu’auteurs. Quand on s’est retrouvé, on avait eu cette quantité nécessaire d’oxygène créatif.

Et la chanson « Fever » a eu une influence sur tout le reste de l’album…

Marteen Devoldere : Elle nous a permis de saisir le feeling pour tout l’album. On avait déjà écrit plusieurs chansons mais rien qui éveillait vraiment notre intérêt.

Jinte Deprez : C’était très surprenant pour nous. Cette chanson représentait quelque chose que nous n’avions jamais fait auparavant et en même temps elle sonnait vraiment comme du Balthazar.

Propos recueillis par Thomas Destouches