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Djmawi Africa : "On essaye de faire passer la vibe"

27 Août 2017
Djmawi Africa : "On essaye de faire passer la vibe"

Le métissage est au cœur de Djmawi Africa, collectif formé à Alger fin 2004. Ses huit membres se sont construits autour de genres musicaux très différents : musique gnaoua, rock, reggae, metal, musique classique, chaâbi…

 

 

Riches de ces influences multiples, ces musiciens aux visions panoramiques tissent des morceaux libres et dynamiques. Leur énergie débordante illumine tous leurs concerts – en plus de nombreux pays d’Afrique, ils ont déjà joué sur le continent américain ainsi qu’en Europe. Après plus de dix ans de carrière, le groupe n’est plus un débutant depuis longtemps et maîtrise le live aussi bien que l’enregistrement en studio.

Les instruments dont ils s’entourent reflètent leur diversité : guitare, percussions, basse, batterie, mais aussi violon, kora, gumbri, ou encore trompette. Une fête de la musique !

 

Comme vous êtes très nombreux, vous changez votre set à chaque concert ?

On a un nouveau spectacle depuis l’arrivée du nouveau chanteur, il y a deux ans. On a faire évoluer le spectacle en fonction de sa voix. Ça nous permet de nous redécouvrir.

Marrant que tu utilises le terme « spectacle »…

Je considère que nous avons toujours fait des concerts spectaculaires. On porte beaucoup d’attention sur le visuel, les mouvements sont synchronisés, le show est très réfléchi et travaillé. Le groupe est né sur scène et c’est ce que l’on aime le plus, on essaie de retranscrire cette énergie de scène lorsqu’on est en studio.

Faire de la musique de niche, ce n’est pas une prise de risques ?

On a toujours pris la musique comme elle venait, sans jamais trop réfléchir. On entend beaucoup parler de thématiques mais on préfère laisser la musique venir. On est un vrai groupe, les huit composent en même temps, avec huit influences différentes. On est vraiment passe-partout de par l’éclectisme de notre musique. On nous reproche parfois de se chercher encore musicalement mais on essaie plutôt de faire passer l’énergie, la vibe.

 

 

C’est quoi les questions que vous vous posez pour le prochain album ?

On n’a pas du tout d’électronique dans notre son, c’est vraiment très acoustique, très à l’ancienne. On se demande si on ne doit pas rajouter des boucles, mettre plus de machines. Des trucs un peu plus tendance. C’est vraiment la question du moment, on va essayer des choses sur le prochain disque.

Comment une formation vit la séparation avec un de ses membres après onze ans ?

La question qui s’est posée, c’était : est-ce que l’on continue ou pas ? Et la réponse a été vite trouvée car les sept autres avaient envie de continuer. Dans l’histoire de toute la musique algérienne, on est les seuls à avoir changé de chanteur. C’est la première fois que ça arrive. D’ailleurs, le public a encore du mal à comprendre. C’est notre côté rock’n’roll ! On a eu beaucoup de chance, ça c’est fait très naturellement.

Propos recueillis par Sarah Koskievic

SCÈNE ÎLE-DE-FRANCE
dim. 27 août, 17:00 > 17:40