[ITW] Fang The Great : "je veux jouer sur la Grande Scène de Rock en Seine dans deux ans"
Fang The Great, vendredi 24 août sur la scène Ile de France à 20h05.
En attendant son premier album, Youth In Fangtasia, prévu pour cette année, ce jeune Francilien originaire d’Evry se hisse sans problème au niveau de ses héros sur les premiers morceaux qu’il a dévoilés ces derniers temps. Dans des paysages où la nature se vit en mode panoramique, le clip de Galleon propose une belle promenade sur un littoral non identifié et désert. La douceur des images fait écho à la voix veloutée de ce chanteur insaisissable, à l’aise dans des registres aussi variés que le rap, le trip-hop, la soul, le R&B, le jazz… Le royaume de Fangtasia n’a pas fini de révéler tous ses mystères.
Dans ta bio publiée sur le site de Rock en Seine, on peut lire ceci : « Le Canada a The Weeknd, l’Angleterre a Sampha et désormais la France a Fang The Great, nouveau messager d’un hip-hop suave et d’un R&B aux beats ouatés, du haut de ses 21 ans ». Un commentaire ?
Fang The Great : « Je suis flatté évidemment. Ma mère a lu la bio aussi, elle était super fière. Ce sont en effet des artistes que j’écoute, et que j’apprécie. J’aimerais bien avoir la même force d’impact en France que ces mecs. Les comparaisons, je les prends comme des compliments, je ne vais pas me vexer si ces noms reviennent souvent ».
Tu te souviens de ton premier crush musical ?
Fang The Great : « J’avais onze ans, et c’était Michael Jackson. Quand j’ai entendu pour la première fois Smooth Criminal, je me suis dit « ok, un mec peut faire ça, un artiste a réussi à sortir ce titre ». Puis, à quatorze ans, j’ai découvert le rap, et tout est réellement parti de là. J’ai voulu créer la même magie. J’espère ne pas être ridicule en disant cela, mais l’âme est la chose la plus importante. La musique, ce n’est pas que des sons, il y a de l’âme aussi, et c’est ce qui fait la grandeur des chansons. Il faut plus que de la hype facile ».
Mais cette tentation de la hype facile, tu ne l’as jamais ?
Fang The Great : « Franchement si. Mais je me retiens. Je veux projeter ma vie, mes histoires dans mes chansons, pas juste faire un tube facile. J’aime beaucoup écrire, j’écris tout le temps, sauf quand je dois préparer un concert. Je vais essayer de créer des ambiances, je refuse que les gens restent de marbre en écoutant mes textes. Je ne peux parler qu’en mon nom, mais pour moi, c’est assez facile d’écrire. J’ai plus de 600 notes dans mon téléphone, c’est quand même beaucoup. Mais en ce moment, bizarrement, j’essaye d’arrêter d’écrire, pour réfléchir, pour penser à d’autres images, plus folles ».
Qui écoute tes chansons après toi ?
Fang The Great : « Ca dépend pour qui est la chanson (rires). Plus sérieusement, quand tu fais de la musique, tu n’es jamais seul. Donc oui, je fais écouter mes titres. Et je prends en compte les retours. Même quand c’est difficile ».
Sans parler de plan de carrière, tu te projettes ?
Fang The Great : « Oui, je veux jouer sur la Grande Scène de Rock en Seine dans deux ans. C’est dit, c’est écrit, je veux en être en 2020. J’ai de l’espoir, je vais bosser dur. Tu sais, je suis fier de ce que je fais, je ne me lasse pas de monter sur scène, de jouer ces chansons. Et je compte bien les aimer à fond jusqu’à ce que je les déteste ».
Propos recueillis par Nico Prat