Feather Aid : « On est des musiciens qui adorons faire de la musique et la partager »
Feather Aid est avant tout un groupe d’amis. Ils se sont naturellement rapprochés les uns des autres autour de leur passion commune pour la musique, et c’est ainsi que le groupe de rock a vu le jour.
Le mélange de leurs profils assez différents a donné naissance à leurs premières compositions, qui continuent à évoluer au fil du temps. Thomas, le guitariste, et Eloi, le chanteur/bassiste, sont à l’origine de leurs premières musiques, comptant toujours sur Paul Enee, le deuxième guitariste, et Rafaël, le batteur, pour apporter la touche finale à chaque morceau.
Après plus de deux ans de concerts aux quatre coins de l’Île-de-France, le quatuor tient bon, multipliant les nouvelles compositions de rock progressif, avec une soif de scène et d’adrénaline de plus en plus intense.
Comment le groupe est né ?
Eloi : Le groupe en soi, il a commencé il y a trois ans. On jouait juste tous les deux avec Thomas et avec un autre guitariste et un batteur. Cette formation-là avec nous quatre date seulement de deux ans. Elle a commencé par notre première participation au tremplin Rock en Seine en première année.
Thomas : C’était la troisième fois qu’on participait au tremplin, la 2e fois, on arrive en finale. On gagnait sans jouer. Et là, cette année, c’est passé, on a gagné.
Comment s’est passé le concert ?
Eloi : Le public était chaud, nous on était chaud, il y avait l’ambiance. Et puis, on attendait ce concert de fou et depuis un bon moment.
Thomas : Je n’avais pas envie de regretter. On a lâché tout ce qu’on avait. Ce concert, c’était notre plus gros en termes d’enjeu et de professionnalisme. On avait déjà joué sur des scènes avec du monde, comme pour la fête de la musique, c’était ouf mais beaucoup plus amateur.
Comment vous estimez que vous êtes plus professionnel ? Dans le jeu, qu’est-ce qui change ?
Thomas : Avec Rock en Seine, on a eu trois jours de coaching avec des gens qui allaient dans les détails et qui nous connaissaient bien. Et du coup, ça, c’était formateur.
Eloi : La cohésion grandit de jour en jour, de scène en scène, parce qu’on se connait de mieux en mieux.
Musicalement, est-ce que vous décelez aussi une évolution par rapport à votre projet initial ? Et ça va donner quoi concrètement ?
Thomas : Au début, on était plutôt sur du hard-rock. On avait même un autre nom. Et après, on a été plus influencé par du Pink Floyd planant, moins métal. Maintenant, ce qu’on aime bien, c’est de mixer les deux. Des trucs plus softs et des trucs plus vénères.
Raphaël : Et on prépare un EP qu’on espère avant 2024 ! On va l’enregistrer à la Toussaint. On a eu des contacts qui nous ont mis sur le Chaudron au Mée-sur-scène. C’est un peu grâce aux contacts de Rock en Seine finalement.
Pourquoi le nom de Feither Aid ?
Raphaël : Pour la légèreté des morceaux, le côté planant, après ça monte et ça finit sur un truc plus dynamique.
Thomas : Le côté planant, l’idée de la plume, on trouvait ça poétique.
Paul Enée : Et s’est aussi inspiré par le Live Aid des années 80. On est quand même un peu inspiré par ces années.
Qu’est-ce que vous gardez finalement des années métal ?
Raphaël : L’énergie est toujours là quand on commence à s’énerver. C’est aussi comment on se donne en concert, à la fin on est lessivé.
Thomas : Notre batteur, il est vénère, c’est un peu la hantise des ingé son !
Raphaël : Non au contraire, ils aiment bien comme je joue.
Pourquoi jouer Amsterdam de Brel en fin de concert ? Le morceau est magnifique mais c’est inattendu.
Eloi : C’est venue de Paul Enée, car on avait besoin d’un morceau un peu différent pour le tremplin. On a trouvé ça cool, on a un peu poussé la structure pour en faire quelque chose à nous.
Thomas : On a rajouté le solo d’harmonica, de la guitare et une énergie bien à nous.
Eloi : Le fait de chanter en français interpelle les gens. Ils nous demandent pourquoi d’ailleurs on ne joue pas en français. Non, on ne le fait pas.
Et pourquoi pas ? Feu Charterton ! le fait bien.
Eloi : Parce qu’on ne sait pas faire. On a une culture anglaise. Des gens comme Jacques Brel, on connaît bien sûr, mais composer en français c’est différent. Tu parles de Feu Charterton !, mais eux, ils le font très, mais alors très très bien ! Dans le groupe, je suis celui qui écrit et je me sens plus capable en anglais. Je suis avant tout un musicien, et je n’ai pas la prétention d’écrire quelque chose de profond en français. En revanche, on est des musiciens qui adorons faire de la musique et la partager.
Propos recueillis par Alexandre Mathis
Crédit photos : Zélie Noreda