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Foals : "La réalité est plus belle que le fantasme"

27 Août 2019
Foals : "La réalité est plus belle que le fantasme"

Formé à Oxford en 2005, Foals est devenu au fil des années un acteur majeur de la scène rock moderne. En live, son leader bouillonnant, Yannis Philippakis, se métamorphose en une bête de scène surpuissante et invincible. Son charisme, allié à leur dextérité de musiciens, porte leurs morceaux vers des sommets impressionnants.

Le groupe anglais a fait son grand retour en janvier avec Exits, nouveau single dévastateur. Premier extrait de leur cinquième album, Everything Not Saved Will Be Lost – Part 1, paru le 8 mars. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la seconde moitié du diptyque arrivera en octobre.

Quelques heures avant leur concert tant attendu à Rock en Seine, nous les avons rencontré. Pour comparer leur vie de musicien, leur réalité, au fantasme que le fan peut s’en faire.

On fantasme beaucoup sur la vie en tour bus…

Foals : « Il ne faut pas croire que le fantasme est à l’image de la réalité. C’est même l’opposé. La vraie vie dans un tour bus, c’est… Il est difficile de dormir dans un bus de tournée. On dort dix heures mais on a le sentiment de dormir seulement deux. Certes, quand on a eu notre premier tour bus, on y faisait des fêtes tous les soirs. Mais ce n’est plus le cas maintenant ».

Et au-delà du tour bus, la vie de musicien ?

Foals : « La réalité est plus belle que le fantasme. Quand on était gamin, on rêvait d’être musicien, mais le rêve était forcément un peu… Limité. Et même en grandissant, adolescent, on ne rêvait à aucun moment de jouer dans de si grandes salles, et dans de si beaux festivals. On ne rêvait pas aussi grand que ce que le groupe est devenu ».

Vous êtes ambitieux ?

Foals : « Oui, bien sûr, mais compte tenu de la musique que nous faisons, nous n’imaginions pas aller aussi loin. Vraiment pas. Et ce n’est pas de la fausse modestie ».

Est-ce que c’est un job comme un autre ?

Foals : « Non, ce n’est pas un job, on ne l’appelle jamais comme ça. Mais oui, bien sûr, il y a des moments, particulièrement après un long vol, quand on subit le jet lag, où on n’a pas forcément envie de travailler, de jouer, de donner des interviews. Et c’est normal. Mais cela ne dure qu’une heure, pas plus. Au moment du concert, tout le monde est professionnel, et nous avons tous cette énergie folle à transmettre ».

Vous avez déjà eu un job normal dans votre vie ?

Foals : « Non (rires) ».

Vous vous projetez dans l’avenir ?

Foals : « Pas tellement non. C’est plutôt en mode « on verra bien ce qu’il se passe ». Et il ne faut pas exprimer ses envies et ses rêves à voix hautes, sinon tu prends le risque que ça ne se réalise pas. On sait ce qu’on fait, on sait ce qu’on veut faire, et la réalité de notre travail, c’est aussi d’avoir un agenda booké pour toute une année, entre concerts et studio. Mais pour le reste… On verra ce que la réalité nous réserve ! ».

Propos recueillis par Nico Prat

Photo : Olivier Hoffschir