Cinq années, c’est très long ! On oublie plein de choses.
Mais depuis leur retour, force est de constater que Ghinzu fait encore l’unanimité quand on parle de rock. Pour leur première fois à Rock en Seine, et à quelques semaines de la sortie de leur nouvel album, leur chanteur John Stargasm raconte le retour.
A quel moment on se dit « on fait une pause« , alors qu’on est au top de la pop ? Quand on a trop de succès ?
Non, absolument pas ! D’abord, on a jamais vraiment fait de pause dans l’écriture. Mais je pense qu’il est important de sortir quelque chose quand on est content du propos et qu’on l’habite et qu’il nous habite. Pour moi, ça n’a rien à voir avec le succès, être au top ou pas au top. Je crois d’ailleurs qu’il y a des pays où on est plus au top que d’autres donc ça ne veut rien dire. Je crois en fait que c’est la liberté qu’on a toujours prise de sortir quelque chose qui nous tient vraiment à coeur et qu’on a envie de défendre. Et surtout, par rapport à ce qu’on a déjà fait, faire des choses différentes. Il faut prendre le temps de trouver des choses différentes tout en gardant son identité.
Cela veut dire que pendant ces 5 années de pause, tout ce que vous faisiez ne vous plaisait pas ?
Oui, on est passé par plein de périodes, mais avec des choses pas assez différentes pour faire tout le cirque et à dire à tout le monde « regardez c’est génial, on fait de la musique de malade« !
Quand on annonce son retour, on se sent confiant ?
Oui, justement, et peut-être que c’est lié à ce qu’on vient de dire. Si par exemple on sort quelque chose, c’est qu’on est heureux de le sortir. C’est pareil pour les concerts, on reprend un peu ses repères et le live c’est un exercice qu’on adore ! D’ailleurs, il faut noter que c’est la première fois qu’on joue ici et c’est vraiment une super expérience. Que ce soit l’accueil ou les vibes, c’est excellent. Mais pour la confiance, je crois que, comme dans plein d’autres métiers, il y a un de tes cerveaux qui doit être en super confiance, comme il doit y en avoir un autre pour douter de ce que tu fais pour faire des chouettes trucs.
Il parait que l’inspiration, ça ne se cherche pas : on l’a ou on l’a pas. Tu es d’accord ?
L’inspiration, c’est un peu comme l’appétit, ça vient en mangeant. Tu peux te mettre dans de bonnes dispositions. Mais tu dois canaliser ce que tu as dans la tête.
Est-ce que dans ce métier il faut des chansons mais aussi beaucoup de chance ?
Oui. C’est pas mal de concours de circonstances. Il y a le talent, il y a le boulot et puis tout d’un coup se trouver dans le bon vortex. Je crois que la chance seule, ça n’est pas suffisant. C’est comme dans tout ! Comme quand tu organises un festival ! Ou une histoire d’amour aussi…
Propos recueillis par Adrien Toffolet