Sur leur rencontre, on entend plein de choses.
Des choses qui feraient fantasmer n’importe quel féru de rock. Ils le confirment : oui, il y a eu des excès, oui ils écoutaient The Ramones. Ils n’en diront pas plus. C’était à Paris mais Andrei, au chant, vient de Londres. Leur premier EP, In Goth We Trust, est sorti fin octobre. Sur cette poignée de morceaux atomiques, ce trio formé durant l’été 2016 a jeté les premières étincelles très prometteuses d’une carrière qui ne fait que commencer – citons par exemple le tube en puissance JMSFRNCO (comprendre : James Franco), ou encore le ténébreux Womb.
Story des deux côtés de la Manche.
Vous détestez qu’on vous mette dans une case mais si il le fallait ?
Alex Molinier : On a horreur de ça, mais on s’y oblige nous-même, malheureusement.
Andrei Davidoff : C’est naturel de mélanger les styles, on ne se force pas. Quand j’écris, je mentalisme pas, c’est automatique. C’est plutôt une improvisation qui se transforme en un produit fini. Mais si il faut donner un nom, on fait du méta-pop ! C’est une exclu, on vient de le décider (rires) !
Vous avez un nouveau single qui sort le 25 septembre, vous aviez envie d’aller dans quel sens, musicalement ?
Andrei Davidoff : Il y aura une touche de dark R&B
Lou Solaire (producteur): Les gars m’ont contacté pour bosser sur le single Womb et faire une fin plus hip-hop, qui est le milieu duquel je viens. On a commencé à gaffer ensemble et ils étaient vraiment chauds pour péter les frontières du punk, ils avaient envie d’essayer de faire une force de tout ça. La création vient de l’assemblage. Au début, j’ai vraiment eu du mal à savoir comment j’allais pouvoir faire ce mélange. En fait, c’est super intéressant. Des idées viennent de la guitare, le flow d’Andrei est vraiment intéressant.
Andrei Davidoff : Définir un genre n’a plus aucun sens. Quand je vais à un concert, je ne vais plus voir « juste » un concert de rock. Il y a une palette de musique : la techno, le métal… Mais en même temps, on essaie d’avoir une ligne un peu tangible. C’est comme une playlist, il peut tout y avoir dedans !
Londres, c’est pour coller au fantasme du rockeur ?
Alex Molinier : Honnêtement, on répète à Lille.
Andrei Davidoff : On marche bien mieux aux Etats-Unis qu’en Angleterre, de toute façon !
Ça vous fait quoi d’être à Rock en Seine, cette année ?
Alex Molinier : Pour moi, ça a une saveur particulière car j’étais venu en tant que festivalier pour voir Pogo Car Crash Control, qui sont des potes, jouer à la scène Ile-de-France. C’est la scène sur laquelle on joue et ça me fait plaisir : c’est un vrai accomplissement.
Propos recueillis par Sarah Koskievic