Au cas où son historique vous aurait échappé, Izïa vient d’une grande famille de musiciens – citons par exemple son père, le regretté Jacques Higelin, ou son demi-frère, Arthur H.
Aujourd’hui mère épanouie de 31 ans, la jeune femme a su triompher des épreuves de la vie et s’affranchir des références pour bâtir son propre univers. Autant passionnée de musique que de cinéma, elle a su briller dans ces deux domaines. Auréolée de plusieurs Victoires de la musique mais aussi d’un César (ce dont peu de gens peuvent se targuer), cette artiste à l’énergie fougueuse sait maintenant canaliser la puissance de sa voix.
Après deux premiers albums très rock, elle a eu l’excellente idée d’élargir son champ d’action en piochant dans la chanson et l’electro-pop sur La Vague (2015), puis Citadelle (2019).
Elle est aujourd’hui de retour avec un nouvel album. Son titre ? La Vitesse. Une vitesse synonyme de prise de risque, de montée en puissance, de retour sur la route, après des mois, des années de pandémie. Oui, Izia est bel et bien de retour, avec un disque dansant, entêtant.
« Après le Covid, on n’a plus le temps de se faire chier, si on avait encore des doutes sur la question », résume auprès de l’AFP la fille de Jacques Higelin. Elle parle vrai, dit les choses. Non, nous n’avons plus le temps de ne rien faire, et ce disque est à l’image de cette pensée. On y danse furieusement (“Mon Coeur”), on y entend même des sonorités techno (“Dehors/C’est la Vie”). Quelque chose de furieux est à l’œuvre, quelque chose d’exotique aussi (“Pura Vida”).
Un disque né au studio d’enregistrement La Frette, en région parisienne. Idles, Nick Cave ou encore les Arctic Monkeys sont passés par là. Des artistes qui sont, comme Izia, d’ailleurs tous à l’affiche de Rock en Seine cette année.