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[ITW] MNNQNS : "On a envie d'aller vers l'inattendu"

24 Août 2018
[ITW] MNNQNS : "On a envie d'aller vers l'inattendu"

Les quatre garçons de MNNQNS (prononcer Mannequins) maîtrisent à la perfection le chant exaspéré et les riffs acérés de leurs idoles.

Ces lauréats du Prix Ricard Live Music 2018 viennent de sortir en avril un nouvel EP, Advertisement, un bouquet de nerfs composé de quatre chansons effervescentes, à écouter en boucle pour accompagner le printemps et les mois suivants. Une rage viscérale alliée à une certaine élégance dans la performance, qui s’amplifient encore plus quand ces quatre rockeurs débraillés jouent sur scène (leur terrain de chasse évident).

Vous étiez déjà à Rock en Seine l’année dernière, comment c’est passé cette année ?

Grégoire : C’était une grosse année pour MNNQNS notamment avec le Prix Ricard Live Music 2018 qui a changé beaucoup de choses.

Adrian : C’était vraiment une année charnière. On est passé chez Alias, en tourneur. On a eu le soutien de Franz Ferdinand au Zenith, ça nous a apporté une autre retombée, c’est à dire signer avec un tourneur anglais qui nous a fait une proposition. Grosse réaction en chaîne, quoi. On a aussi fait une tournée de festivals cette année et on a préparé l’album.

Sur votre EP Advertisement, on ressent vraiment une cohésion de groupe qu’on entendait moins avant…

Grégoire : Avec le temps, les personnalités vont s’imprimer sur l’écriture. Même si on avait dit à Félix et Marc de ne pas écrire, ce qui n’est pas le cas, on aurait senti leur présence, parce qu’on est un groupe. Ça a mis un peu de temps à s’installer, ça c’est amplifié, ça c’est affirmé. C’est un enchainement, il y a eu un bon timing.

Marc : Même Adrian a changé dans son écriture…

Grégoire : On apporte notre touche et avec l’album, on est beaucoup plus soudé et de nous connaître beaucoup mieux. On savait où on allait avec l’album. On est plus « juste » un batteur ou un guitariste. Si l’un de nous tombe malade ou veut jouer à la PlayStation, n’importe qui peut le remplacer. On est des individus qui ont chacun la capacité d’écrire, chacun avec ses idées.

L’année dernière, on sentait Adrian très ancré dans son rôle de leader…

Grégoire : C’est lui qui a créé MNNQNS, c’est normal qu’il défende son projet.

Adrian : Et ouais, déjà l’album de la maturité !

Grégoire : Il faut que quelqu’un dirige, ça veut pas dire qu’on n’a pas notre mot à dire. Avant, si il ne disait rien, les choses ne bougeaient pas.

On peut avoir des infos sur l’album à venir ?

Adrian : Certainement pas le nom ! Ça sortira à l’automne 2019 et a essayé de faire bouger les frontières de notre musique. On avait envie d’aller vers l’inattendu, pousser artistiquement. Par exemple, on a ajouté le clavecin qui est l’instrument le plus « cordeux ». Ça semble donc normal de l’apposer aux sons des guitares.

Vous êtes plutôt post-punk mais Tiger On A Leash a un petit côté Tame Impala.

Adrian : C’est le meilleur compliment !

Propos recueillis par Sarah Koskievic