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MØ : "Après Lean On, je ne trouvais plus ma place"

06 Sep 2017
MØ : "Après Lean On, je ne trouvais plus ma place"

Comme l’indique la voyelle nordique de son pseudo, MØ (Karen Marie Ørsted sur son passeport) vient du Danemark. Elle s’exprime en anglais, la langue de Grimes et de Twin Shadow, sur ses chansons electro-pop incisives, qui soufflent le chaud et le froid à coups de synthés ensorcelants et de tempos minimalistes.

 

 

Contrairement à d’autres popstars d’aujourd’hui, la møme signe elle-même sa musique et ses paroles, ce qui lui permet de les incarner avec une force de conviction rare. Micro en main et regard acier déterminé, elle arpente la scène en pimentant ses refrains de petites chorégraphies improvisées.

Après avoir enchaîné les collaborations (Major Lazer, Iggy Azalea, DJ Snake…), elle lâche au compte-gouttes des avant-goûts prometteurs de son deuxième album, prévu pour cette année. Grand møment en perspective.

Voix cassee et degaine longiligne, MO est dans la vie comme sur scene : intense.

Je suis une bête sauvage, sur scène. Je suis très magnétique. J’aime tous les aspects de ce boulot. Ecrire, c’est une partie créative mais remplie d’émotions. C’est un vrai soulagement et c’est très moralement très satisfaisant. Etre sur scène, c’est un autre genre de satisfaction car je peux partager avec les gens. Je me nourris complètement de leurs énergies.

C’est dur d’être reconnue comme une artiste à part entière et pas seulement comme la voix de Lean On ?

Avant Lean On, j’avais déjà mon propre album mais j’étais plutôt une artiste indépendante. Mais quand le phénomène Lean On s’est produit, ça m’a ouvert toutes les portes, je suis devenue plus mainstream. Ça m’a pris du temps pour finir mon deuxième album car tout s’est accéléré et j’avais du mal à savoir si j’étais une artiste  indé ou mainstream et je ne trouvais plus vraiment ma place. Ça a été un cheminement long, difficile et excitant mais, évidemment, Lean On est une bénédiction dans ma carrière.

Les  gens attendent à ce que tu fasses du Lean On, sur ton prochain album…

Ça me fout la pression mais le plus important, c’est que je reste moi-même. J’essaie de ne pas me ranger dans une catégorie et ne pas me limiter. Je veux sentir à l’aise dans ma musique. A chaque fois que j’ai essayé de répondre aux attentes des gens, j’ai fait de la merde. Au contraire, à chaque fois que j’ai suivi mon instinct artistique, j’ai eu de très bons retours. Mais il faut oser aller à contre-courant, c’est le plus dur !

 

 

On peut attendre quoi de ce deuxième album ?

J’essaie de raconter des histoires, souvent personnelles. Ce sera un album résolument pop mais avec un côté sombre. Un peu comme chaque facette d’un être humain : le bon et le mauvais. D’ailleurs, toutes mes bonnes chansons ont été écrites dans une chambre d’hôtel, là où on est plus vraiment chez soi.

Donc, c’est la tournée qui t’inspire ?

Enormement, mais je suis très sensible donc je peux écrire à partir de tout et n’importe quoi. C’est assez grisant, l’écriture, car je peux ne rien produire pendant des mois et, soudain, tout me touche.

Propos recueillis par Sarah Koskievic