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Peter Cat Recording Co. : "la musique, un plaisir simple"

24 Août 2019
Peter Cat Recording Co. : "la musique, un plaisir simple"

Impossible de confondre ce groupe avec un autre tant il a sa propre identité, contrairement à une ribambelle de formations occidentales.

Fondé à New Delhi il y a neuf ans, Peter Cat Recording Co. n’a pas cessé d’évoluer non seulement dans le casting de musiciens qui le compose, mais aussi dans les styles musicaux auxquels ce collectif s’est essayé avec brio (jazz manouche, bossa nova, éclairs psychédéliques, disco onirique…). Inclus sur la compilation « Portrait of a Time: 2010-2016 » du label français Panache, le groupe a enregistré une partie de son nouvel album en France. Le résultat, « Bismillah », vient de sortir en juin et donne un aperçu chatoyant du savoir-faire de Peter Cat Recording Co. et de son leader et fondateur, l’impressionnant crooner Suryakant Sawhney. Dépaysement assuré.

Quel détail fait que vous avez votre place dans le groupe ?

Suryakant : Je suis super beau, on l’est tous. C’est la condition sine qua non. 

Karan : On joue tous au moins de trois instruments et ça, c’est vraiment important. On est interchangeable.

Suryakant : Tout change tout le temps, chez nous. Les membres du groupe, les sons changent, les musiques qu’on a envie de faire, les instruments qu’on utilise…

C’est triste parce que ça veut dire que chacun d’entre vous pourrait être expulsé du groupe…

Suryakant : En réalité oui mais ça veut aussi dire que si l’un des musiciens est fatigué et bien un autre peut le remplacer.

C’est quoi votre premier souvenir de Paris ?

Suryakant : La première chose a laquelle je pense, c’est la fois où on a fait le New Morning. On s’attendait à rien, on pensait même pas que des gens viendraient. Et pourtant, ce n’était pas vide, le public connaissait même les chansons.

Karan : Moi je me souviens m’être perdu dans Paris mais c’était cool.

Suryakant : En réalité, notre premier contact c’était avec les deux mecs de notre label, qui est français, et on se demandait ce qu’ils avaient bien pu nous trouver. Pour nous, c’est ces deux gars qui représentent la France.

Qu’est-ce que votre musique amène au monde ?

Suryakant : On a décidé de ne pas faire de la musique dite « indienne », c’est presque du son sans identité propre. Ça la rend universelle. C’est de la musique futuristique qui n’a pas de lien avec l’endroit d’où tu viens, d’où tu es né, ce n’est pas connecté à notre culture. C’est une musique qui vient du monde. Les aliens aiment notre musique !

C’est quoi le plaisir le plus simple pour vous, ces temps-ci ?

Karan : J’aime le fait d’avoir la chance d’être à Rock en Seine et de jouer devant un public qui ne s’attend pas du tout à ce que l’on fait. Exister, faire de la musique… Ça nous suffit.

Propos recueillis par Sarah Koskievic

Photo : Olivier Hoffschir