Notez bien ces dates : les 2, 3 et 4 Juin, le festival est invite par le Forum des Halles et prend ses quartiers au coeur de la capitale.
Fabrication de badges, customisation de Tote Bag, Twister, blind test, tatouages éphémères… Et bien évidemment, des concerts ! Pendant trois jours au début du mois de juin, le festival Rock en Seine branchera les guitares au coeur de Paris, loin de son domaine de Saint Cloud, et accueillera sur scène, en plus de nombreuses activités : Barbagallo, le batteur de Tame Impala en solo, la pop mélancolique de Peter Peter, le duo Her, la chanteuse anglaise Findlay, et les doux dingues de Papooz.
Les concerts :
– Vendredi 2 juin : 17h30 : Barbagallo / 19h : Peter Peter
– Samedi 3 juin : 17H30 Findlay / 19h : Her
– Dimanche 4 juin : 15h30 Clara Luciani / 17h Papooz
Le tout est évidemment totalement gratuit !
BARBAGALLO – France
Pour suivre les innombrables ramifications de la carrière bien fournie de Barbagallo (Julien, de son prénom), il faut rester concentré : batteur de Tame Impala depuis 2012, collaborateur de Tahiti 80, membre d’Aquaserge et Hyperclean… Comme si cela ne suffisait pas, ce Toulousain poursuit en parallèle des activités solo qui méritent toute notre attention. Sorti à l’automne dernier, Grand Chien, son deuxième album sous son propre nom, le place dans l’élite des chiens de race. Avec minutie et calme, il y rend hommage à la pop anglo-saxonne ensoleillée qui le guide depuis toujours, mais aussi à ce qui se faisait de plus gracieux dans la chanson française d’autrefois (Michel Polnareff, Yves Simon). «Oubliez-moi», chante-t-il humblement sur un titre de son nouvel album : il n’en est pas question.
HER -France
D’un côté, Victor Solf, né en Allemagne, biberonné au krautrock. De l’autre, Simon Carpentier, qui a vécu aux Etats-Unis et qui s’est immergé dans les albums d’Otis Redding et d’Al Green. Her, c’est eux deux. Ici, le pronom féminin ne désigne pas les membres du groupe, mais plutôt leur thème de prédilection depuis leurs débuts en 2015 : la féminité dans toute sa complexité. Sensuelle et veloutée, la soul-pop de ce duo français se veut aussi travaillée et élégante que leur look de dandys. Même s’ils n’ont pas encore sorti d’album, leur musique entêtante a déjà commencé à s’infiltrer dans les esprits : on a pu entendre leur Five Minutes dans une pub iPhone. Dernier ajout à leur série d’EP, Her Tape #2, sorti en avril, leur fait gravir une nouvelle marche vers le haut des podiums.
PETER PETER – Canada
Chanteur aux multiples casquettes (compositeur, producteur, parolier…), Peter Peter revient plus fascinant que jamais sur Noir Eden, un nouvel album dévoilé début février. Elaboré entre Paris et Montréal, ce recueil de chansons intenses est l’œuvre d’une personnalité qui s’enrichit sous nos yeux. Peter Peter continue d’explorer la pop mélancolique, mais y apporte cette fois davantage de touches électro : une nouvelle façon de mettre en valeur son charisme sur scène. Révélé en France en 2012 avec Une Version améliorée de la tristesse, un deuxième album de pop aussi sombre qu’étincelante, le Québécois a accompli l’impossible : redonner ses lettres de noblesse à une certaine idée raffinée et moderne de la variété, où les textes en français sont aussi peaufinés que la musique et la production.
FINDLAY – Royaume-Uni
Elle porte un prénom de jeune fille en fleurs, mais c’est sous son nom de famille que Natalie Rose Findlay a choisi de se produire. Elevée en banlieue de Manchester, elle s’installe à Londres en emportant avec elle sa guitare électrique, l’instrument de prédilection de cette petite sœur spirituelle de PJ Harvey et d’Alison Mosshart. En concert, elle se montre à la hauteur de ses influences pour incarner les humeurs variables de son premier album, Forgotten Pleasures. L’Anglaise sait aussi sortir du rock pour aller voir ailleurs : elle ajoute deci delà quelques pincées d’electro ou de dream-pop. Pour se faire une petite idée de ce cocktail enivrant, on peut écouter son single Waste My Time, « perdre mon temps » en VF – vous ne perdrez pas le vôtre en allant la voir sur scène.
Clara Luciani – France
Avant de se lancer en solo, Clara Luciani a fait ses premiers pas au sein du collectif frappadingue La Femme : l’expérience parfaite pour faire ses armes, se décomplexer et emmagasiner un savoir-faire unique en son genre. Leurs tournées lui ont appris à être à l’aise sur scène et à exprimer sa personnalité hypnotique. On a aussi pu la croiser en première partie de Benjamin Biolay, ou sur le dernier album de Nekfeu (sur le duo Avant tu riais). Fin avril, cette ex-étudiante en histoire venue du nord de Marseille a sorti Monstre d’Amour, un premier EP à la maturité et à la profondeur frappantes. Dans la nouvelle vague des chanteuses françaises d’aujourd’hui, Clara tire clairement son épingle du jeu en se plaçant dans la lignée de grandes dames comme Françoise Hardy et Barbara.
PAPOOZ – France
Ce duo parisien est le fruit de la rencontre entre Armand Pénicaut (le blond) et Ulysse Cottin (le brun). Un fruit gorgé d’un nectar doux, sucré et prodigieusement désaltérant. La délicieuse musique de Papooz se déguste comme sur la pochette de leur premier album, Green Juice, sorti l’an dernier : les pieds nus et le soleil dans les yeux, les deux complices posent, alanguis et hilares, dans un lit placé au milieu d’une jungle tropicale. Entre joie éclatante et mélancolie passagère, leurs chansons exotiques s’inspirent de la bossa nova, du folk ancestral, de la pop californienne des Sixties et des Seventies (The Beach Boys notamment) et du jazz manouche. Ils apportent à ces influences impeccables leur propre singularité et leurs voix androgynes, qui irradient tout sur leur passage.