Alerte météo : grosses rafales en perspective. Sur scène, ces deux quadras de Nottingham se changent en tornades dévastatrices, à couper le souffle.
Sans compromis, leur musique abrasive s’inspire autant du punk que du hip-hop ou de l’electro. Ils s’appuient sur chacun de ces styles pour griffonner des textes engagés contre l’austérité sociale et la société de consommation, déclamés avec un accent des Midlands à couper au couteau.
Jamais tièdes, leurs brûlots minimalistes et intransigeants font d’eux des boules de nerfs qui s’expriment sans relâche pour ne pas imploser. Leur nouvel album, English Tapas, disponible depuis le mois de mars, n’est pas passé inaperçu, tout comme leurs concerts – de véritables uppercuts lancés par deux purs et durs de la scène anglaise d’aujourd’hui.
Mais au fait, d’où vient ce nom, Sleaford Mods ?
Le mod, selon le Larousse, est un « jeune Anglais qui s’habille de manière stricte et classique comme un fils de bonne famille français. (Les mods s’opposent aux skinheads.) ». Dans le monde du jeu vidéo, un mod est une modification totale ou partielle du jeu. En gros, cela ajoute, modifie, supprime, améliore tout ou partie du jeu vidéo que l’on connaissait. Mais rien à voir avec ce qui nous concerne ici. Le mod anglais roule en Vespa, fait la fête sur des sons pop et R’n’B des sixties, et possède ce look inimitable.
Le duo, à l’origine, se nommait « That’s Shit, Try Harder », que nous traduirons par « C’est de la merde, fais mieux ». Sleaford est une ville du Lincolnshire, en Angleterre, pas loin de Grantham, où est né Jason Williamson, fondateur du groupe. Ce dernier fut particulièrement influencé par le Wu Tang Clan, mais aussi, vous l’aurez compris, par la culture mods.
Voilà, vous savez tout.