Tessa Galli : « Je remercie Tessa quand elle avait douze ans d'avoir écrit cette chanson nulle ! »
À l’approche de la sortie de son premier EP, Tessa Galli aspire à bousculer la scène musicale française avec ses influences électro-pop/indie qu’elle façonne dans sa chambre de banlieue parisienne depuis son adolescence.
Elle commence dès 12 ans à composer, écrire, s’enregistrer et arranger ses morceaux seule. Accompagnée sur scène par le guitariste et ingénieur-son Théo Giann, la recette de cette artiste de 19 ans est simple et précise : des mélodies efficaces, des basses puissantes, des percussions fanfaronnantes et un texte sincère porté par une large tessiture. La culture pop mélangée aux sonorités électro et aux structures indie caractérise la musique de Tessa Galli, sans en oublier son côté hybride hérité d’artistes tel que Christine And The Queens de par l’usage du français et de l’anglais dans son écriture. Ce menu tout frais sorti a déjà séduit son public, et à la tête de son projet, Tessa Galli mène ceux qui l’écoutent là où elle le souhaite, au bord des larmes comme au pied de son univers.
Rencontre.
Te voilà à Rock en Seine pour ton tout premier festival. Cela m’a donné envie d’axer cette interview sur tes premières fois musicales.
Tessa : Avec grand plaisir !
Quel est ton tout premier souvenir lié à la musique ?
Tessa : Mon premier souvenir, c’est nul mais j’avais l’iPod de ma mère, je lui avais piqué, elle était dans la salle de bains. Moi j’étais dans son lit et j’ai écouté l’album Funhouse de Pink. Il y a une chanson qui s’appelle « Glitter in the Air ». J’avais vraiment cinq ans ou six ans. Je comprenais pas un mot d’anglais, mais cette chanson m’a mise en pleurs au bout de 30 secondes. Elle m’a touché de ouf et et sa voix m’a transportée. J’avais pas encore compris à quel point la musique allait être décisive dans ma vie.
Quel est le tout premier instrument que tu as eu entre tes mains ? Ou au bout des doigts !
Tessa : Et bien c’était une guitare alors que je suis pianiste. Une guitare parce que mon père fait de la guitare aussi. Il a appris en autodidacte et je voulais faire comme lui. J’avais huit ans et il a vu que j’étais motivée donc il m’a acheté une petite guitare rose. Et j’ai joué pendant trois semaines. J’avais super mal aux doigts alors j’ai arrêté. Vraiment c’était horrible. Et à dix ans, je me suis mise au piano, ça faisait moins mal aux doigts !
Tu te souviens de la toute première chanson que tu as écrite ?
Tessa : C’était une chanson ultra simple au piano. Je chantais en anglais. J’ai toujours écrit en anglais, dès le début, et ça devait être une chanson d’amour, que je ne connaissais pas parce que j’avais douze ans ! Mais une chanson d’amour, de rupture, un truc triste. Je me sentais seule. Je pense que ça va de ça parce que j’ai toujours gravité autour de ce même sujet. Mais je pense qu’elle a été franchement nulle. Mais elle m’a aidé quand même à devenir ce que je suis devenu. Donc je remercie Tessa quand elle avait douze ans, d’avoir écrit une chanson nulle !
Et le premier concert que tu as vu ?
Tessa : C’était J-LO à Bercy. Et j’avais fait une crise d’angoisse parce qu’on était dans la foule, dans la fosse. Je devais avoir 7 ans ! Mais c’était cool parce que les pompiers m’ont amené au milieu de la fosse, à la régie, avec les ingénieurs du son. Et ça c’était cool !
La première que tu as écrite une chanson ailleurs que dans ta chambre, c’était où ?
Tessa : Dans l’avion ! Vraiment l’avion, ça me donne une inspiration de ouf ! J’ai de la famille qui vit à Miami. Il y a 9 heures de trajet. En 9 heures, t’as le temps de bien te faire chier. Et donc à chaque fois, j’avais mon téléphone, j’écoutais de la musique et ça m’aidait à écrire. Même si je n’avais pas d’instrument avec moi, j’avais une mélodie en tête. J’enregistrais sur le dictaphone du téléphone dans les toilettes.
Et pour finir, qu’est-ce qui pourrait être ta prochaine première fois ?
Tessa : Ah, c’est une bonne question ! Je pense que ma prochaine première fois ça sera mon concert, avec mon nom et une heure de Tessa Galli. J’espère que ça sera ça la prochaine première fois de ma vie.
Propos recueillis par Léa Campistron
Crédits photo : Olivier Hoffschir