Dans l’abondante descendance britannique des groupes de rock, The Amazons, ce groupe de Reading, tire son épingle du jeu grâce à son rock tour à tour épique et ludique. Fondé il y a presque dix ans, en 2014, ce combo a été salué non seulement par la critique outre-Manche (NME, The Independent, BBC Radio 1…), mais son succès s’est aussi traduit dans les charts, notamment avec une admirable cinquième place du top britannique pour son troisième album studio, How Will I Know if Heaven Will Find Me?, sorti en septembre dernier.
On peut d’ores et déjà prendre conscience de leur aptitude en concert en écoutant leur album live, Come the Fire, Come the Evening (2018), qui laisse présager une performance marquante pour les spectateurs de Rock en Seine. L’un de leurs singles s’appelle Ready for Something et, c’est confirmé, on est prêt·e·s !
Rencontre.
Pour commencer, parlez-moi de votre concert à Rock en Seine. Comment était le public parisien ?
Elliot : C’était vraiment très bien. Au début, il y avait environ deux personnes devant la scène ! Et puis petit à petit, de plus en plus de monde est venu et c’était probablement l’un des meilleurs concerts que nous ayons fait à Paris. C’était électrique. Honnêtement.
Matthew : Nous avons mis du temps à conquérir le public le français. Mais ce concert, à Rock en Seine, était tellement bien…C’était comme si nous avions enfin ouvert le bal avec le public français. C’était vraiment fou !
C’est quel espace pour vous la scène ? Comment vous vous sentez quand vous êtes sur les planches ?
Matthew : Ce qui est intéressant, c’est que ça varie selon les concerts. Pour parler de celui-là, la scène était plus petite que celles sur lesquelles nous avons l’habitude de jouer en Angleterre. Mais c’était vraiment super de pouvoir voir les gens dans les yeux ! Cela crée vraiment une connexion avec le public.
Quand on est sur scène, c’est comme si notre esprit était totalement ouvert, ou plutôt complètement vide, seulement concentré sur le moment présent. C’est comme si l’énergie que j’ai dans mon corps est en corrélation absolue avec celle du public. C’est très personnel et en même temps très collectif. C’est fou !
Chris : Une chose est sûre, moins tu en as dans la tête, mieux est le spectacle. Et c’est vrai qu’aujourd’hui à Rock en Seine, c’était vraiment bien.
Elliot : Clairement.
Pouvez-vous me raconter comment The Amazons est devenu The Amazons ?
Matthew : Chris et moi, on s’est rencontré au collège quand on avait onze ans. Puis nous avons rencontré Elliot dans une colonie de musique. Et nous avions besoin d’un guitariste, donc c’était parfait. Tu sais, Redding est une petite ville, toujours dans l’ombre de Londres. Donc on s’amusait comme on le pouvait. La musique, avoir un groupe, était un moyen pour nous de s’échapper de notre ville.
Comment vient l’inspiration, elle tombe du ciel ?
Matthew : L’inspiration est vraiment quelque chose de très intéressant. Ça peut venir n’importe où, n’importe quand. Hier soir, nous étions sur le ferry entre Douvres et Calais et j’écoutais un titre de Zach Bryan. Et là, j’ai eu envie d’écrire et j’ai écris une chanson entière. Alors que d’autres fois, je prends une guitare et avec Chris et Elliot on gratte longtemps avant de trouver un truc qui nous plait. Il n’y a pas de formule. Mais on peut dire que parfois, elle tombe du ciel oui !
Propos recueillis par Léa Campistron
Photo : Louis Comar