Précoce, c’est le moins que l’on puisse dire : Taylor Cameron Upsahl a commencé à jouer du piano et de la guitare à l’âge de cinq ans ! Cette native de Phoenix a ensuite développé sa voix et sa plume.
Devenue adulte, elle a composé des morceaux pour Dua Lipa, Anne-Marie, ou encore Gayle. On a aussi pu la découvrir il y a deux ans en duo avec Feder le temps d’une chanson, Let There Be Drums. En plus de se mettre au service des autres, l’Américaine commence à se faire un nom en tant qu’artiste solo, en jouant en première partie de YUNGBLUD ou en dévoilant son propre répertoire sur son premier album (Lady Jesus, sorti en 2021).
Comme beaucoup d’artistes de sa génération, cette jeune femme de 24 ans conçoit la pop au sens le plus large possible, sans se priver d’y ajouter des touches R’n’B, rock, electro ou hip-hop.
Rencontre.
Comment était ce show ? Tu étais la première de la journée de vendredi.
Tellement fou, c’était bouillant. C’est toujours intéressant d’ouvrir une journée. Tu ne sais jamais quelles personnes seront là. Et donc je me suis lancée. Tu vois les gens qui arrivent, l’énergie qui se crée. Il y en avait tellement, c’était vraiment fun.
Et sur Lunatic, tu as presque fini au milieu du public.
Parfois quand le public est vraiment fun et que la scène le permet, je vais à leur rencontre comme si j’avais envie d’aller dire leur dire bonjour. C’est toujours si bien de pouvoir aller vers son public. Et là j’ai pu le faire le dernier morceau.
C’est ta manière de connecter avec eux ?
Complètement. Quand je joue dans une petite salle, avec le public juste devant moi, je sens qu’on partage la même expérience. Dans un grand festival comme ici, c’est à moi d’aller vers eux pour me connecter, même s’ils sont physiquement plus loin de moi.
Pas trop nerveuse avant de commencer ?
Non je ne suis pas nerveuse avant de jouer. La seule chose qui me stresse, c’est la peur que personne ne vienne, ou que les gens partent pendant le show. Mais heureusement, ce n’est pas ce qui est arrivé.
Tu es très précoce, tu as commencé à 5 ans et tu as déjà une grande carrière. Qu’est-ce qu’il reste de ta formation classique ?
C’est vrai que je viens de là, j’ai étudié jusqu’à mes 18 ans. J’y ai appris le piano, la guitare et le chant classique. La journée j’apprenais mes leçons de classique et la nuit je jouais du rock, c’était fun. Je n’en joue plus trop mais ça m’a clairement beaucoup appris. Notamment, le fait d’être capable d’écrire avec d’autres personnes, d’acquérir des connaissances classiques et des éléments de théorie musicale.
Et maintenant, tu joues encore du classique ou pas du tout ?
J’aimerais reprendre des leçons de piano car je l’ai appris pendant 15 ans. Et c’était si bien. Après j’ai arrêté et déménagé à Los Angeles. Mais j’aimerais y revenir, c’est totalement un de mes objectifs. Et j’apprends encore à travailler ma voix. Et ça durera toute ma vie, parce qu’elle évolue tout le temps. J’aimerais pousser ma voix plus haut par exemple.
J’ai l’impression que ta musique est là pour diffuser des énergies positives. C’est un but recherché ?
Upsahl: Oui, totalement. La plupart des gens, moi y compris, se tournent vers la musique pour laisser s’exprimer leurs sentiments. Du coup, j’essaie de faire de la musique positive et qui prône la prise de pouvoir. Récemment, je me suis aussi rendu compte que je pouvais écrire des chansons plus tristes, plus vulnérables, mais c’est un nouvel équilibre pour moi, car avant, je ne faisais que des chansons plus festives, et maintenant j’essaie d’équilibrer avec des chansons plus ancrées dans le réel.
Tu écris parfois pour d’autres artistes. Il y a une collaboration qui te fait rêver, ou prêter ta plumer pour quelqu’un ?
Pour la collaboration, je pense que ça serait Doja Cat, je l’aime tellement putain. Et pour ce qui est d’écrire, j’adorerais écrire pour Miley Cyrus. Sa nouvelle chanson est incroyable !
Comment tu te sens avant d’aller jouer en Angleterre ?
Tellement excitée. Je dois jouer à Leeds, dans un grand festival. Et je finirais mes concerts de l’année à Londres, ça sera à la fois festive et triste.
Propos recueillis par Alexandre Mathis
Crédit photo : Louis Comar