Venythia : « Même si tout nous oppose dans le groupe, tout nous rassemble dans ce qu’on joue »
Venythia est un groupe fondé en octobre 2021, composé de Margaux à la basse, Maxime à la batterie, Quentin à la guitare et Nubi au chant.
Le groupe s’est formé autour de reprises de classique du rock et évolue toujours dans cette esthétique musicale. Petit à petit, le quartet a commencé à composer ses propres chansons, s’appuyant sur diverses influences qu’il puise dans les univers musicaux éclectiques de chacun de ses membres.
Voilà ce qui donne cette touche si particulière aux sonorités de Venythia : l’alliance des différences et l’association des esthétiques.
Rencontre.
Vous avez des références hyper variées d’ailleurs, aidez-nous à y voir plus clair.
Nubi : On vient tous de milieux musicaux différents. Quentin, la guitare, vient du flamenco et de la funk, Maxime à la batterie vient plus du reggae et du rock, Margaux, la bassiste, c’est une métalleuse et moi je viens plus de la soul et du jazz. Quand on s’est vu, on a improvisé pour nos premières compos. Et là, tout se mélange. Vous voyez, on dit que les opposés s’attirent. Bah là, on se regarde, et tout s’enchaine naturellement.
Quentin : Pour le moment, je dirais qu’on fait du rock alternatif. On sait que notre identité est encore mouvante : ça fait 2 ans qu’on existe, 1 an qu’on compose. Il reste du rock dans ce qu’on fait et qui enrobe. Ça ne nous empêche pas d’avoir des sonorités discos, funks…
Comment s’est passé ce premier concert dans un festival de cette ampleur pour vous ?
Nubi : C’était génial, le public répondait. Quand on a repris les Rage avec Killing the name, dans la montée sur le « Fuck you, I won’t do what you tell me », je leur ai dit de se baisser, se baisser, se baisser, et à l’explosion, ils ont tous sauté et joué le jeu. On est arrivé sur scène comme dans nos chambres !
Quentin : Même moi qui stresse facilement, et je l’étais forcément au début, je me suis vite relâché, le public était très réceptif.
Comment on trouve l’osmose quand on débute un groupe ?
Nubi : Là encore, elle est venue naturellement. La toute première fois qu’on a joué, on a repris Smell like a teen spirit de Nirvana. On était tous petits, tous jeunes et timides. Arrivé à la deuxième répétition, on a commencé à s’ouvrir. En fait même si tout nous oppose dans le groupe, tout nous rassemble dans ce qu’on joue. Il y a quelque chose à la racine du groupe qui fait qu’on s’entend super bien sur scène et en dehors. Des fois on se voit, on zone sur Paris…
Rassurez-moi, vous vous engueulez quand même parfois, ne serait-ce qu’à cause de vos goûts ?
Quentin : Oui forcément, c’est le revers de la médaille vu qu’on a des goûts différents. Mais il y a une osmose autant caractérielle que dans la musique.
Vous avez commencé par des reprises de classiques rock, et maintenant vous avez vos propres compositions. Elles représentent quelle proportion de votre set ?
Nubi : On ne fait plus que cette reprise de Rage, le reste ce sont nos morceaux. Niveau parole, on a à la fois une chanson qui parle d’un cœur brisé, un autre sur un pétage de câble et même une sur… un lézard ! Je peux écrire sur tout. D’ailleurs, un des objectifs, c’est d’écrire une chanson sur une chanson.
Maxime : On a sorti notre premier single sur Soundcloud, et on a eu des retours très positifs, y compris sur la maturité d’écriture de Nubi. On sait qu’on a du potentiel, donc on y croit. Là on veut publier nos premiers morceaux sur les plateformes de streaming, jouer, jouer et encore jouer et tenter de se faire repérer par un tourneur.
Propos recueillis par Alexandre Mathis
Crédit photos : Olivier Hoffschir