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[ITW & SESSION] Welshly Arms : "Quand on monte sur scène, on a le sentiment d'être à la maison"

25 Août 2018
[ITW & SESSION] Welshly Arms : "Quand on monte sur scène, on a le sentiment d'être à la maison"

Welshly Arms – Samedi 25 août à 18h50 à la Scène Firestone

Les amateurs de rock pur et dur, de blues et de soul vintage ne manqueront pour rien au monde les Américains de Welshly Arms. Formé en 2013 à Cleveland, Ohio, le groupe tire son nom intraduisible d’un sketch du Saturday Night Live. On a déjà pu entendre au cinéma les compositions de ces six rockeurs au cœur tendre, dans les bandes annonces des films Les Huit Salopards (version Tarantino) et The D-Train. Ils ont en poche quelques EP et deux albums, dont le dernier en date (No Place Is Home) vient de sortir fin mai. Propulsé par la voix pénétrante de leur leader et guitariste, Sam Getz, le groupe propose un blues-rock épique qui s’autorise des envolées en territoire gospel et soul. Leurs shows puissants ont déjà conquis leur public américain.

Le nom de votre groupe est inspiré d’un sketch du Saturday Night Live..

Sam : Mikey et moi, on se connaît depuis qu’on a 14 ans. On avait l’habitude de se retrouver chez mes parents et de regarder le DVD du best of de Will Ferrell au Saturday Night Live. Un de ses sketchs se déroule dans le jacuzzi d’un hôtel nommé le « Welshly Arms ». Un soir, on était en train s’amuser à refaire les répliques et là je me suis dit que ce « Welshly Arms » pourrait être un bon nom de groupe ! On a toujours pensé qu’on pourrait adopter un meilleur nom par la suite. Mais on ne l’a finalement jamais fait.

Votre musique est très influencée par votre ville de Cleveland. Quel est l’héritage de cette région dans la musique ?

Sam : Cleveland est une ville à part. Elle est située dans le Midwest, qui est une région traditionnellement plus ouvrière. On y a toujours travaillé dur, dans des secteurs pas forcément sexy. Il y a une éthique liée à ce contexte. Les enfants grandissent dans cette mentalité. Cela a donc forcément un impact dans la musique qui naît là-bas. On doit bosser dur pour obtenir ce qu’on veut, aller chercher au fond de son âme. Cela donne au final une musique très expressive. Et on garde cette volonté de travailler dur en studio, sur scène… Cela se ressent dans la tonalité et dans les sujets qu’on aborde. Et puis Cleveland a une histoire intimement liée au rock. Le Rock N’ Roll Hall of Fame est là-bas. Quand il officiait à Cleveland, le mythique DJ Alan Freed a été le premier à utiliser le terme « rock n’ roll » et à diffuser les disques de ce genre musical. On a grandi dans cet environnement, on a entendu des dizaines d’histoires sur des grands concerts organisés là-bas. Il y a toujours eu une grande histoire d’amour entre Cleveland et le rock.

Votre premier album s’intitule « No Place Is Home ». Un titre qui a plusieurs significations…

Sam : Ce titre est tiré des paroles de « Sanctuary ». Quand on cherchait un nom pour l’album, j’ai regardé plusieurs de mes textes. Mais ces mots résonnaient vraiment bien parce qu’ils symbolisaient vraiment un état d’esprit pour nous. On a tellement voyagé, on a été si loin de notre maison, de nos familles. A un moment, on a réalisé qu’il fallait que cette vie sur la route devienne en quelque sorte notre « autre » maison. De toute façon, quand on monte sur scène, généralement on a le sentiment d’y être, à la maison. Cette phrase, « No Place is Home », c’est un feeling, une émotion.

On ressent une grande influence du gospel et du blues dans cet album…

Mikey Gould : Quand on a débuté, notre musique était plus brute. Mais le gospel et le blues ont toujours fait partie de notre culture. Et c’est très important de pouvoir aujourd’hui les réinjecter dans nos chansons.

Votre album contient aussi quelques chansons plus douces, plus calmes. Elles agissent comme des sortes de respirations…

Sam : On avait l’habitude de faire des chansons avec beaucoup d’intensité. Mais on avait envie, et aussi peut-être besoin, d’ajouter des moments plus calmes, également dans nos concerts. Il fallait ajouter de la profondeur et de la respiration à nos concerts généralement très énergiques. J’ai toujours écrit des chansons qui avaient des sonorités folk, des morceaux où les paroles vous tiennent un peu plus en haleine, en suspension. On a commencé à incorporer ce type de chansons à notre répertoire. Dans notre album, des titres comme « Unspoken » ou « All for us » vont dans ce sens. C’était très fun pour nous de faire des chansons comme ça.

Certains d’entre vous se connaissent depuis l’adolescence et votre groupe comprend six membres. Cela fait beaucoup d’histoires communes mais aussi d’expériences et d’influences diverses. Comment cette diversité se fond dans un collectif ?

Sam : C’est justement ce qui rend cette aventure fun et intéressante ! Il arrive que l’un d’entre nous fasse découvrir une chanson totalement inconnue aux autres, parfois un artiste… C’est une richesse incroyable. Et surtout pouvoir incorporer toutes ces connaissances et expériences au sein du groupe crée notre son. Jon et Bri sont très versés dans le gospel, avec des grandes voix et des harmonies. Jimmy a une formation plus classique et a un sens de la mélodie très développé. Mélanger par exemple ces deux influences crée vraiment quelque chose de fort et d’unique.

Qu’est-ce que le « Welshly Whisper » ?

Sam : C’est notre petit rituel avant chaque concert. C’est comme ce que font les équipes de sport avant de rentrer sur le terrain. On se réunit tous en cercle, on compte jusqu’à 3 mais, au lieu de crier pour se mobiliser, on murmure « Welshly ».

Propos recueillis par Thomas Destouches