Wolf Alice – Dimanche 25 Août – 17h45 à la Grande Scène
Elle s’appelle Ellie Rowsell, blonde au charisme dévastateur, et elle incarne la relève du rock au féminin. Chez Wolf Alice, c’est une fille qui joue le loup dans la bergerie, accompagnée par trois musiciens aux influences variées – shoegaze, grunge, dream pop…
Déjà remarqué sur son premier album débridé en 2015, le quatuor londonien a fait un retour fracassant en septembre dernier avec Visions of a Life, un deuxième album palpitant, avec le fantasque Justin Meldal-Johnsen (bassiste de Beck, entre autres) dans le rôle du producteur. Cette année, Wolf Alice est en tournée aux quatre coins du monde, invités par des groupes de choc pour assurer leurs premières parties (Foo Fighters, Queens of the Stone Age, The Big Pink). Leur passage à Rock en Seine sera l’une des rares occasions de voir en France ces Anglais très demandés.
Ça a été deux années très mouvementées pour vous…
Joel Oddie : On a fini notre deuxième album, Visions of a Life, à Los Angeles en mai 2017. En juin, on partait en tournée et on ne s’est pas arrêtés depuis et ça continuera jusqu’à la fin de l’année. C’est un peu la folie parce qu’on visite plein d’endroits où nous n’avions pas été pour le premier album. On vit dans les chambres d’hôtels et dans les bus.
Pourquoi avez-vous tenu à aller en Californie pour cet album ?
Joel Oddie : C’était plus parce que c’est pratique que pour se la jouer ! Le producteur avec lequel nous voulions bosser avait de meilleures raisons de rester à L.A. que nous de rester à Londres : une famille, de bons contacts avec des gens du milieu, de meilleures infrastructures pour faire de la musique. Mais ouais, c’est un cliché : tu as un peu de succès et tu t’envoles pour L.A. !
Ellie Rowsell : On pourrait penser que L.A. aide à l’inspiration parce que c’est plus propret que Londres, qu’il y a moins de distractions car il n’y a pas nos potes. Mais en fait, c’est une ville qui est super fun. Evidemment, le soleil aide à se détendre et la ville est sublime. Les modifications de comportement se font de manière inconsciente.
Dans Visions of a Life, les émotions ressenties sont très différentes d’un titre à l’autre car vous jouez avec les styles…
Ellie Rowsell : Ça vient beaucoup de Justin (Meldal-Johnsen, le producteur, ndlr.). C’est génial d’avoir un nouveau regard sur notre travail. Au début, j’avais peur qu’on aille trop dans les extrêmes d’un morceau à l’autre, qu’on perde en sens, que ce soit mal assorti. Mais on a fait confiance à Justin et il s’est assuré que ça n’arrive pas. Tous les quatre, on est présent à tous les niveaux de création : l’écriture, la production, l’enregistrement… Forcément, ça devient un mix de nous tous, parfois avec des choses qui peuvent paraitre inégales. Parfois, on dirait que quatre groupe différents sont sur un même titre.
Ça fait quoi d’apparaître sur la B.O. de Trainspotting 2 ?
Joel Oddie : Beaucoup de gens nous ont découvert avec Silk et c’est génial pour nous. C’est important de faire partie de ce disque où il n’y a que des gens talentueux mais aussi parce que Trainspotting est un film emblématique de la culture anglaise.
Ellie Rowsell : C’est la fille du producteur de la B.O. qui était fan de notre groupe qui nous a contactée.
https://www.youtube.com/watch?v=jkVR894Kadc
Propos recueillis par Sarah Koskievic
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