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Marguerite Thiam : «  Ce que je raconte dans mes textes, c’est mon journal intime. »

04 Sep 2023
Marguerite Thiam : «  Ce que je raconte dans mes textes, c’est mon journal intime. »

Plus d’une fée s’est penchée sur le berceau de Marguerite Thiam à la cérémonie de distribution des talents. D’abord repérée en tant que comédienne (au cinéma ou dans la série Netflix Les 7 vies de Léa) et réalisatrice (le court métrage Les Primates, un clip pour Gaël Faye…), la jeune femme lance aujourd’hui son projet musical par lequel elle peut enfin se raconter entièrement, sans jouer le moindre rôle.

Admirative de l’œuvre d’Alex Beaupain, de Benjamin Biolay, mais aussi de rap francophone et d’electro-pop au sens large, cette Française de 22 ans s’entoure de son frère à la production. Elle signe des textes hautement autobiographiques qu’elle chante avec son flow éloquent. Résultat à écouter sur des morceaux tels que Comme les grands et Plus rien n’est grave.

Rencontre.

Comment ça va ? 

Marguerite Thiam : Ça va super, très contente d’être là. Très contente de jouer à Rock en Seine, c’est un de mes festivals préférés donc je suis très contente.

J’ai décidé d’axer cette interview sur l’écriture parce que ce qui me frappe le plus dans tes chansons, c’est le texte. 

Marguerite Thiam : Ah génial, j’adore ! 

Alors c’est parti ! Pour commencer, quelle est la place de l’écriture dans ta vie ? 

Marguerite Thiam : Quand j’étais petite, je voulais être écrivain. J’écrivais tout le temps. J’écris encore tous les jours dans mon journal intime. C’est un peu ça qui m’a rapproché de la musique d’ailleurs. J’avais des textes, un journal intime. Et je voulais raconter des histoires. Moi je ne faisais pas du tout de musique, mais mon frère en faisait depuis dix ans. Partant de là, on a pioché dans mes phrases et mon frère m’a aidé à structurer, à rendre le tout cohérent. Pour moi, c’est le texte avant tout.

Tu as commencé par écrire dans un journal intime. Aujourd’hui, il y a toujours quelque chose de cathartique dans ton écriture ? 

Marguerite Thiam : Un peu, j’avoue ! Ce que je raconte dans mes textes, c’est les phrases de mon journal intime. J’ai un peu du mal à écrire quand ça va bien. C’est comme dans tout, on est comme ça. On est plus heureux quand on est triste finalement. Donc oui, l’écriture c’est toujours un peu cathartique, on ne va pas se mentir !

Maintenant que tu fais de la musique, que tu écris des chansons, comment ton écriture a évolué ? 

Marguerite Thiam : Maintenant, quand j’écris dans mon carnet, comme je sais comment ça va être utilisé, j’écris plus aussi naturellement dans mon carnet. Et j’ai des automatismes d’écriture qui se mettent en place à force, mais qui ne sont pas positifs à mon goût. Par exemple, je vais commencer à écrire une phrase triste alors que ce n’est pas du tout mon mood. Et c’est ça que je ne veux pas faire, c’est commencer à raconter des trucs que je ne ressens pas, que je ne vis pas. 

D’où te vient cet amour des mots ? 

Marguerite Thiam : Clairement de ma mère. Je m’appelle Marguerite parce que Marguerite Duras. C’est l’idole de ma mère. Je suis née là-dedans. Ma mère me tannait tellement que je lisais beaucoup, à fond. Puis j’ai eu un vrai amour pour Marguerite Duras. Ado, j’étais à l’internat. J’avais le droit à rien. Pas de téléphone, pas de clopes, rien ! Donc ma seule issue, c’était de lire des livres. Mais ça vient de ma mère c’est sûr ! 

Merci Marguerite. 

Marguerite Thiam : Merci à toi, ça fait plaisir ce genre de questions, ça change. 

Propos recueillis par Léa Campistron