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Shmiska : « Je devais trouver un guitariste depuis ma chambre d’hôpital »

30 Août 2023
Shmiska : « Je devais trouver un guitariste depuis ma chambre d’hôpital »

Formé une semaine avant sa qualification pour Rock en Seine, Shmiska est un groupe d’indie-rock qui s’est constitué comme une évidence.

Musicien·ne·s depuis l’enfance, le trio a vécu une semaine de préparation intense qui a mis leurs talents à rude épreuve, poussé par l’envie de vivre de nouvelle expérience grâce à la musique.

Laissez-vous séduire par leur spontanéité et leurs musiques envoutantes !

Rencontre.

Votre groupe est tout récent, comment s’est passé votre rencontre ?

Shmiska : l’histoire a commencé quand j’étais seule, je jouais de la guitare et je chantais. Et un jour avant les demi-finales du tremplin Rock en Seine, j’étais à l’hôpital avec l’appendicite. Je suis quand même allée jouer le lendemain et je suis retournée à l’hôpital après. Quand je me suis qualifiée pour la finale, j’avais besoin d’un musicien pour m’accompagner. Je devais trouver un guitariste depuis ma chambre d’hôpital ! J’ai demandé à un ami s’il ne connaissait pas des guitaristes et il m’a envoyé une liste de 40 personnes. J’ai juste cliqué sur le premier et c’était le bon, Lounès. On ne s’était jamais vu, on était à une semaine du rendez-vous et je lui ai demandé s’il voulait faire Rock en Seine avec moi. Baro, c’est son colloc. Lounès m’a dit : « tu sais il joue bien, notamment du clavier ». Du coup, on a commencé à répéter tous les trois dans une petite chambre et on a eu une semaine pour faire connaissance. J’avais mes chansons, ils les ont agrémentés.

Comment on s’approprie ces chansons ?

Lounès : C’est un travail d’apprentissage, il fallait recomposer ce qui existait du studio : on est sans batteur, sans bassiste, donc il faut réarranger. Les chansons doivent rester les mêmes mais avec nos moyens. Ça été très difficile en si peu de temps.

Vous avez des chansons nouvelles depuis ?

Shmiska : Pas encore. Vu que le groupe est tout récent, on n’y a pas pensé. Lounès a son propre projet musical, moi j’ai aussi un projet en Ukraine.

Tu chantes en Ukrainien, en Anglais, en Français. Tu veux continuer à switcher de langue à l’avenir ?

Shmiska : Mon projet musical ukrainien s’appelle Shmiska, mais j’ai aussi le projet personnel de chanter en Français. Ça serait de la musique alternative. Je suis arrivée en France un jour avant la guerre, à l’occasion d’un anniversaire à Paris, et du coup, on est resté tous les Ukrainiens.

Comment tu appréhendes la suite entre l’Ukraine et la France ?

Shmiska : j’aimerais retourner en Ukraine, faire des concerts et donner de l’énergie positive car les gens là-bas en ont besoin. Mais pour le moment, je vais rester en France, surement 3 ans, continuer mes études.

Justement, votre musique offre une énergie positive.

Shmiska : Alors ça dépend, j’ai aussi des chansons qui racontent comment je me sens à cause de la guerre. Mais c’est vrai que je cherche à raconter autre chose, on en a tous besoin en ce moment.

Propos recueillis par Alexandre Mathis

Photos : Manon Sage