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Le mag'

Chest : "faire danser les gens, et que ça tape la tête"

01 Juil 2025
Chest : "faire danser les gens, et que ça tape la tête"

En février, leur premier EP, All Good Things End, a pris par surprise la scène post-punk parisienne. Les cinq musiciens de Chest. (un Franco-Britannique, également chanteur du groupe Purrs, et quatre Français qui se sont rencontrés au Supersonic) ont montré par la même occasion qu’ils étaient tout à fait capables de rivaliser avec The Murder Capital, Idles ou Ditz, leurs probables modèles, en catégorie noise.

Honneur rare : le NME les a même sélectionnés dans leur liste des 100 artistes à surveiller en 2025. C’est chose faite. On se régale devant ces morceaux qui tonnent et qui râlent, comme un parfait exutoire pour relâcher la pression dans un océan de cris de rage, de riffs en lambeaux et de rythmes qui nous atteignent en plein torse (mot qui, en anglais, se traduit justement par « chest »).

Rencontre avec deux membres du groupe, Thibaud et Elliott, qui parlent d’une seule voix. 

“Le groupe est jeune, nos premières chansons ont un an. En fait, on s’est tous rencontrés au Supersonic, un bar et une salle rock parisienne, où on travaille tous. On voulait monter un projet, on a dû monter un groupe avec des gens qui ont les mêmes horaires de nuit que nous, et comme on travaille au même endroit… Et Chest est né comme ça”. 

Chest, ça doit sonner d’une certaine façon ? 

“Sans parler de guideline, on a un idéal avec Chest : faire danser les gens, et que ça tape la tête. On veut faire danser les gens. Le reste, tout passe. On est des grands consommateurs de musique en live, on voit énormément de groupes, donc on pense aussi la composition selon les réactions du public”. 

Tout le monde est d’accord avec ça ? 

“Les envies de base sont des envies communes. On partage énormément. On a évidemment des divergences, et cela nourrit le groupe. Mais on trouve des consensus facilement. On s’engueule rarement”.

Le live est donc la raison d’être de Chest.  

“Sur scène, tu oublies tout. Même si tu t’engueules avec ta nana avant de monter sur scène, quand tu arrives devant le public, plus rien n’existe. Bon, les soucis reviennent une minute après le show, normal. On peut se faire peur sur scène. C’est vrai qu’en live, tout est amplifié, les sentiments aussi, les réactions. Mais c’est en lien avec la musique, on vit le truc à fond pendant 45 minutes, on ne pense plus qu’à ç!a, donc cela donne des moments hors du corps et hors du temps”. 

Quel est votre programme de l’été ? 

“Cet été, on ne fait que bosser. Après Rock en Seine, on joue en Angleterre pour la première fois, c’est trop cool. Et aux Pays-Bas. Et puis, on a un projet d’album”. 

Propos recueillis par Nico Prat.

Chest en concert à rock en Seine le dimanche 24 août 2025.